mardi 26 septembre 2017

Ici et las


Avant toute chose, une mise en garde s'impose. Le compte-rendu vélocipédique qui suit pourra sembler morbide. Pour autant, ne croyez pas que je sombre dans une profonde dépression. La mélancolie est parfois une alliée de circonstances pour panser certaines plaies de l'âme. Il suffit de savoir se débarrasser d'elle avant qu'elle ne prenne trop ses aises. J'ai donc volontiers accepté sa présence rassurante dans mon sillage tant qu'elle me permettait de m'épancher mais c'est sans remord que j'ai l'ai lâchée d'une preste accélération à la sortie d'un cimetière. Ses soupirs incessants devenaient gênants et cette journée d'automne était trop belle pour ne pas être pleinement appréciée.

La Faucheuse (du moins une cousine) tisse sa toile. La voir à l'ouvrage est fascinant.

Disparaître en un éclair ou faire disparaître l'éclair ? En ce jour, j'aimerai tant pouvoir trancher cette fausse alternative.

Par hasard, je suis tombé sur un cimetière de bornes kilométriques. Si, renversées, elle ne jalonnent plus l'espace, elles semblent bien décidées à défier le temps.


Un autre tas de cailloux découvert en chemin prouve que le chaos (granitique) peut abriter une vie luxuriante.

Je sais bien que certains-e- sont prêt-e-s à commettre n'importe quelle effraction pourvu qu'on se souvienne longtemps d'eux/elles.

Pourtant, en soi passer par là, même brièvement, n'est pas déplaisant. Il semble vaniteux de penser à laisser plus qu'une fragile trace.

Même si des bonimenteurs aimeraient nous convaincre du contraire.

Pour ma part, je n'ai pas disparu que je laisse quand même déjà un sacré bordel derrière moi.

Aucun commentaire: