lundi 5 mars 2018

Encore et encore

Comme Mr. Fourmi qui m'a fait parvenir les deux spécimen ci-dessous, n'hésitez pas à contribuer au recensement des diverses catégories de cyclistes. Surtout si comme lui vous y mettez littéralement un peu du vôtre.

Et ça continue encore et encore !


Axelle dite LA plaque
Son vélo : un cadre alu qui a perdu une grande partie de ses atouts au rythme effréné de ses 20 000 kilomètres/an. L'entretien de sa monture est erratique. Le faire ne serait qu'un précieux temps perdu à ne pas borner. Comprendre que la mécanique importe peu à côté de son investissement à parfaire son foncier. Un goutte d'huile sur la chaîne le lendemain d'une sortie de 150 kilomètres sous des trombes d'eau satisfera à la remettre en route pour une courte récupération de 80 kilomètres. Son ascèse physique est son seul objectif. Même sa tenue a peu d'importance. Son cuissard a la peau de chamois élimée car elle se fait un point d'honneur à ne jamais lever son cul de la selle. Comprendre que le cyclisme est pour elle une épreuve de force. Son braquet : 54x13. Certains la moquent en la conduisant à convertir son vélo en monovitesse tant elle fait preuve de jusqu'au-boutisme à ne pas vouloir user de (pour ne pas dire économiser) ses câbles de dérailleurs. Cette cycliste tête-dans-le-guidon aura toutefois toujours un geste pour ses comparses : les doigts levés (sa paume ne quitte pas le creux de son cintre) en guise de salut. Un salut parfois accompagné d'un sourire narquois quand elle fait la nique au patriarcat vélocipédique.

Phrase type : c'est une cycliste de peu de mots !


Bernard Blaireau
Lui a la suffisance de ne jamais rendre un salut (surtout quand Axelle le met dans le vent). Il est de la haute. Comme si sa victoire passée sur les routes de Nantes-Segré pouvait le soustraire à toute amabilité. Et pourtant ! Il a perdu de sa superbe. Il persiste malgré tout à enfiler son paletot d'ex-champion régional. Hélas sa bedaine naissante n'échappe à personne. Ces quelques kilos supplémentaires ne lui permettent plus de grimper aussi vite. Désormais perdu dans les limbes du classement de King-of-the-Mountain de la côte des Forges sur Strava, il se fait un point d'honneur à rester maître du segment dit du pont-de-chemin-de-fer. Pour cette performance, il dilapide ostensiblement ses primes de courses passées : des roues carbones et une visserie entièrement en titane. Son vélo est un succédané taïwanais d'une prestigieuse marque italienne : le mauvais goût de la Riviera a sa préférence, irrespectueux qu'il est de l'industrie transalpine.

Phrase type : Je crois que j'ai mon patin qui touche ! (ndlr. sa jante)

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