Comme Mr. Fourmi qui m'a fait parvenir les deux spécimen ci-dessous, n'hésitez pas à contribuer au recensement des diverses catégories de cyclistes. Surtout si comme lui vous y mettez littéralement un peu du vôtre.
Et ça continue encore et encore !
Axelle dite LA plaque
Son vélo : un cadre alu qui a perdu une grande partie de ses
atouts au rythme effréné de ses 20 000 kilomètres/an. L'entretien
de sa monture est erratique. Le faire ne serait qu'un précieux temps
perdu à ne pas borner. Comprendre que la mécanique importe peu à
côté de son investissement à parfaire son foncier. Un goutte
d'huile sur la chaîne le lendemain d'une sortie de 150 kilomètres
sous des trombes d'eau satisfera à la remettre en route pour une
courte récupération de 80 kilomètres. Son ascèse physique est son
seul objectif. Même sa tenue a peu d'importance. Son cuissard a la
peau de chamois élimée car elle se fait un point d'honneur à ne
jamais lever son cul de la selle. Comprendre que le cyclisme est pour
elle une épreuve de force. Son braquet : 54x13. Certains la moquent
en la conduisant à convertir son vélo en monovitesse tant elle fait
preuve de jusqu'au-boutisme à ne pas vouloir user de (pour ne pas dire
économiser) ses câbles de dérailleurs. Cette cycliste
tête-dans-le-guidon aura toutefois toujours un geste pour ses
comparses : les doigts levés (sa paume ne quitte pas le creux de son
cintre) en guise de salut. Un salut parfois accompagné d'un sourire
narquois quand elle fait la nique au patriarcat vélocipédique.
Phrase type : c'est une cycliste de peu de mots !
Bernard Blaireau
Lui a la suffisance de ne jamais rendre un salut (surtout quand
Axelle le met dans le vent). Il est de la haute. Comme si sa victoire
passée sur les routes de Nantes-Segré pouvait le soustraire à
toute amabilité. Et pourtant ! Il a perdu de sa superbe. Il persiste
malgré tout à enfiler son paletot d'ex-champion régional. Hélas
sa bedaine naissante n'échappe à personne. Ces quelques kilos
supplémentaires ne lui permettent plus de grimper aussi vite.
Désormais perdu dans les limbes du classement de
King-of-the-Mountain de la côte des Forges sur Strava, il se fait un
point d'honneur à rester maître du segment dit du
pont-de-chemin-de-fer. Pour cette performance, il dilapide
ostensiblement ses primes de courses passées : des roues carbones et
une visserie entièrement en titane. Son vélo est un succédané
taïwanais d'une prestigieuse marque italienne : le mauvais goût de
la Riviera a sa préférence, irrespectueux qu'il est de l'industrie
transalpine.
Phrase type : Je crois que j'ai mon patin qui touche ! (ndlr. sa
jante)
lundi 5 mars 2018
Encore et encore
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